Le nombre de plaintes pour violences sexuelles a augmenté en France. Un phénomène qui peut être expliqué, en partie, par la prise de conscience générale sur ce sujet depuis plusieurs semaines.
23 à 30 % de plaintes en plus pour violences sexuelles
Les derniers chiffres, concernant les plaintes pour violences sexuelles, annoncent une augmentation de 30 % en zone de gendarmerie et de 23 % en zone de police au mois d’octobre 2017, comparé au même mois l’année dernière (chiffres ministère de l’Intérieur).
Ces chiffres englobent aussi bien les viols, les agressions sexuelles que le harcèlement. Ils n’indiquent pas que le nombre de faits a augmenté, mais plutôt que le nombre de victimes prêtes à porter plainte est plus important.
Une prise de conscience collective
Suite à des affaires très médiatisées comme celle concernant le producteur américain Weinstein, la parole des femmes et des hommes victimes de violences sexuelles s’est libérée sur les réseaux sociaux et dans les médias.
Ce déferlement a engendré un véritable débat et a permis une prise de conscience collective incitant ainsi les nombreuses victimes à porter plainte. Celles-ci se sentant probablement plus reconnues et pouvant espérer que leurs bourreaux soient condamnés par la justice.
Améliorer la loi et l’accueil des victimes
Le gouvernement a, d’ores et déjà, annoncé la mise en place d’un projet de loi concernant les violences sexuelles et sexistes. Ce projet prend également en compte le harcèlement de rue.
En parallèle, il est essentiel que les victimes puissent se sentir écoutées et soutenues lors de leurs démarches pour faire reconnaître l’agression dont elles ont souffert. Policiers et gendarmes sont donc en première ligne pour garantir cet accueil qui doit être particulièrement adapté à ces cas. La justice doit également être à l’écoute. Il s’agit donc d’assurer une mobilisation globale en matière de prévention, de justice et d’accompagnement des victimes.