Le milieu du travail comporte différents risques qui sont parfois invisibles et c’est à l’entreprise de mettre tout en œuvre pour les minimiser et les éradiquer. Car outre la santé de ses employés, c’est aussi sa compétitivité qui est en jeu.
Les risques liés à votre environnement de travail sont nombreux et sont souvent plus difficiles à déceler que ce que vous n’imaginez. Possible point fort question compétitivité de l’entreprise, ce qui peut apparaître comme un détail peut faire la différence. Le MEDEF Île-de-France s’intéresse à la question en cette période de crise.
Chaque année de puis 2002, toute entreprise française doit avoir à jour un document traitant des risques liés à l’environnement de travail. Une sorte de « carnet de santé » de l’entreprise qui permet de mettre en place une gestion des risques efficace et de prévoir les interventions nécessaires afin de limiter les risques et, de fait, les accidents du travail.
Mais ce document n’est pas toujours à jour, en particulier dans les petites et moyennes entreprises (PME). Un problème qui peut grossir lorsqu’il y a un litige : face à un juge, ce document protège entreprise et salariés en définissant les fautes de chacun.
Pour Guillaume Verdier, avocat spécialisé dans le droit du travail des entreprises, c’est à l’employeur de procéder à l’identification et à la gestion du risque : « L’employeur doit identifier et évaluer le degré de gravité d’un risque puis mettre en place un plan d’action ». Autant dire qu’une entreprise qui fait bien attention à ses employés peut faire valoir cela comme un atout dans la recherche de nouveaux collaborateurs.
Et cela peut passer par des petites choses qui peuvent ne pas paraître importantes : moquettes ABS, bruit, sièges… si pris un par un on n’en remarque pas l’impact, la somme devient importante et peut provoquer des désagréments plus ou moins importants.
C’est entre autres pour ce côté compétitif que le MEDEF s’est penché sur la question. Après avoir fait adopter l’ANI, l’Accord National Interprofessionnel, dans lequel est stipulé qu’à partir de 2016 les employés bénéficieront d’une mutuelle partiellement financée par leur entreprise, le syndicat s’attaque aux risques liés au milieu du travail.
Car la crise apporte son lot de problèmes de ce côté-là : un projet, surtout dans les start-up et les TPE / PME, nécessite des fonds qui ne peuvent être alloués à un environnement de travail des plus parfaits. Les salariés doivent donc s’adapter à des situations de travail légèrement plus difficiles qu’à l’accoutumée. Mais leur santé ne doit pas être mise en jeu et réussir à réunir les conditions pour un milieu de travail agréable avec les contraintes économiques liées à la crise est un des paramètres de la formule de la réussite.