Une étude de 60 millions de consommateurs s’est intéressée aux dates de péremption des yaourts. Alors, peut-on ou non les manger après la date limite de consommation ?
DLC ou DDM ?
« À consommer avant le … » ou « À consommer de préférence avant le… », voici le type d’indications que l’on peut retrouver sur certains produits de consommation courante. Ces phrases sont suivies d’une date limite de consommation (DLC) ou d’une date de durabilité minimale (DDM). Pas toujours facile donc de s’y retrouver pour savoir si un produit est consommable ou pas lorsque l’on dépasse la date indiquée.
Pour faire la différence, sachez que l’on retrouve la DDM sur des produits qui n’impliquent pas de risques pour la santé si on les mange après la date indiquée dessus. Il s’agit souvent de denrées sèches, stérilisées, fumées, lyophilisées… Pas la peine de les jeter donc !
La DLC, par contre, est une date que l’on ne doit pas dépasser. En effet, les produits concernés risquent de s’abîmer une fois le délai prévu passé. Des bactéries peuvent s’y développer et rendre malades les consommateurs. Les yaourts, par exemple, possèdent une date limite de consommation. Leur DLC est située 30 jours maximum à partir de la date de fabrication. Pourtant, selon 60 millions de consommateurs, les yaourts pourraient être consommés bien après…
Des yaourts consommables 3 semaines après la DLC
60 millions de consommateurs s’est, en effet, intéressé de près aux dates limites de consommation trouvées sur une soixantaine de yaourts de différentes catégories : nature fermes, nature brassés, fruits en morceaux, fruits mixés, aromatisés et laits fermentés.
Ils ont étudié ces différents produits en testant la flore bactérienne et le pH une semaine après la DLC, puis 2 semaines après et enfin 3 semaines après. Et leurs résultats indiquent : « Quels qu’ils soient, les yaourts demeurent de bonne qualité trois semaines après la DLC. Le pH varie très peu et se situe aux alentours de 4,3 à 4,4 en moyenne durant toute l’étude ». L’association souligne également que : « La quasi-totalité des produits restent très largement au-dessus de la valeur réglementaire concernant les bactéries lactiques, que ce soit à la DLC ou trois semaines plus tard. Et aucune souche pathogène n’a été retrouvée ».
Nature, sucré, fruité… Il semble possible de consommer un yaourt jusqu’à 3 semaines après la DLC, si celui-ci a été conservé correctement au frais ! 60 millions de consommateurs rappelle à raison : « d’éviter de manger un yaourt qui semble altéré, avec un opercule gonflé, une mauvaise odeur ou des traces de moisissure, par exemple ».