Une équipe de chercheurs vient de trouver deux molécules, dont l’une contenue dans un vermifuge déjà mis en vente sur le marché, pour lutter contre le virus Zika.
6 000 molécules testées par une équipe de chercheurs
L’équipe du professeur Hengli Tang de la Florida State University vient de publier une étude très encourageante, dans la revue Nature Medicine, concernant le virus Zika qui se propage par le biais des moustiques. Pour combattre la maladie, cette équipe de chercheurs n’a pas souhaité se pencher sur d’éventuels nouveaux traitements, comme le font déjà d’autres scientifiques à travers le monde. Ils ont préféré analyser 6 000 molécules et substances déjà mises sur le marché des médicaments aux États-Unis ou en cours d’essais cliniques.
Les résultats leur ont permis de découvrir deux substances qui ont une influence sur le virus Zika : le niclosamide et l’emricasan.
Un vermifuge pour lutter contre Zika
La première substance active est le niclosamide que l’on retrouve dans un médicament déjà approuvé et commercialisé aux États-Unis. Il s’agit du principal composant d’un vermifuge utilisé pour combattre le ténia. Le niclosamide, après des tests en laboratoire, s’est avéré capable de bloquer la multiplication de Zika.
La seconde substance, l’emricasan, est encore en cours d’essai clinique dans le cadre d’un traitement contre la fibrose hépatique. Elle ne pourra donc pas être utilisée immédiatement. Malgré cela, ses bénéfices sont très intéressants, car elle évite la mort des cellules suite à une infection du virus Zika.
Même si le niclosamide nécessite de nouveaux tests pour s’assurer de sa non-dangerosité pour les femmes enceintes, il n’en reste pas moins qu’il peut être un avantage pour éviter la propagation de la maladie. Il permettrait, en effet, de diminuer la charge virale chez les patients atteints pour éviter les risques de transmission. Rappelons qu’il y a peu de temps, une autre équipe de chercheurs avait découvert que Zika pouvait rester présent dans le sperme pendant au moins six mois et durant trois mois dans la salive et les urines, facilitant ainsi grandement sa diffusion.
Ces nouvelles découvertes devraient donc permettre de développer rapidement de nouveaux types de traitements pour lutter contre le virus Zika.